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1672
mortellement, et à qui j’avois donné à dîner il n’y a que deux jours. Tout le monde croit que la comtesse du Plessis[1] va épouser Clérembault.
M. de la Rochefoucauld vous fait cent mille compliments. Il y a quatre ou cinq jours qu’il ne sort point ; il a la goutte en miniature. J’ai mandé à Mme du Plessis que vous m’aviez écrit des merveilles de son fils. Adieu, ma belle ; vous savez combien je vous aime.
- ↑ 14. Marie-Louise le Loup de Bellenave, cousine de Bussy, nièce par sa mère d’Henri du Plessis Guénégaud, veuve d’Alexandre de Choiseul, comte du Plessis Praslin (premier gentilhomme de la chambre de Monsieur en survivance du maréchal du Plessis son père), tué devant Arnheim le 14 juin précédent. Elle se remaria en effet vers le mois d’août 1673 (voyez la Correspondance de Bussy, tome II, p. 250, 252, 258, et surtout 281) avec René Gillier, marquis de Clérembault, de Puygarreau, etc. : elle avait alors trente ans, et son mari cinquante. Elle était dame d’honneur de Madame, en survivance de la maréchale du Plessis, sa belle-mère, tandis que le marquis de Clérembault, dont la naissance était légère, dit Saint-Simon, n’était encore chez Monsieur que « dans les basses charges. Amoureuse de Clérembault, elle l’épousa, et pour l’approcher un peu d’elle, eut le crédit de le faire premier écuyer de Madame. L’un et l’autre la quittèrent et vécurent dans une grande avarice et fort dans le néant. » (Saint-Simon, tome I, p. 302, 303.) Elle mourut à quatre-vingt-quatre ans en 1724, ayant eu de son premier mari un fils qui devint duc de Choiseul, et du second une fille unique, mariée au fils aîné du maréchal de Luxembourg.
de Chavigny, et veuve depuis 1665 de Philippe de Clérembaut, comte de Palluau, maréchal en 1653. Elle était gouvernante des enfants de Monsieur, haïe du duc, mais fort aimée de la nouvelle duchesse. Voyez la lettre du 6 décembre 1679 et la note, et Saint-Simon, tomes III, p. 383 et suivantes, XIX, p. 425 et suivantes.