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448 LEXIQUE DE LA LANGUE [TON

Je ne trouve point qu’il les faille entièrement bannir (les contes) quand ils sont courts et tout pleins de sel, comme ceux que vous faites. Personne ne peut atteindre à vos tons et à votre manière de conter. (B. IV, 287.)

3" Façon d’agir, allure

Son imagination (de Pauline) ne s’engage à rien qu’elle ne soutienne avec toute la grâce et tous les tons nécessaires. (Autogr. IX, 499, 500.) Il (M. de Lavardin) a des qualités bien solides, et un désintéressement qui lui donne des tons bien propres à commander. (Gr. IV, 45.)

On peut tout espérer de sa chaleur et des bons tons qu’il (l’abbé Têtu) a pour ce qu’il entreprend. (IX, 24a.)

™TVI. de Luxembourg s’est mis volontairement à la Bastille, et se croit assez innocent pour prendre ce ton. (VI, 2i3.)

4° SUR CE TON, de cette manière, de cette façon, à ce point de vue :•

Nous mangeons eusemble, nous sommes dans une parfaite intelligence; et il est vrai que plus on connoit Monsieur le Chevalier (de Grignan) sur ce ton-là, plus on l’aime. (Autogr. VIII, 196.)

Tout est bon. Dlais votre mal de tête, qui sur ce ton-là seroit bon aussi, me parott bien mauvais pour la tranquillité dont vous devriez jouir dans votre château. (Autogr. X, n3.)

Il n’y a point d’endroit (à Zirrjr) où je ne me souvienne de ma fille, et qui ne soit marqué tendrement dans mon imagination, car je n’y vois plus rien que sur ce ton. (VI, a3.)

Tout est sur ce ton de liberté et d’agrément. (VII, a38.) Vous êtes ma véritable tendresse, et tout ce qui me plaît le plus au monde il ne me faut qu’un doigt pour compter ce qui est sur ce ton-là. (IV, a53.)

Comment vont ses affaires (de Mme de Coligny\t.N’admirez-vous point qu’on en puisse avoir sur des tons si différents? (B. VI, 47°-) 5° SUR LE même TON, de la même façon

Je parlai l’autre jour de lui (de M. Trouvé) à notre comtesse de Fiesque, la croyant pour lui sur le même ton que vous. (Autogr. VII, a3o.)

C’est un bonheur que je vous aime constamment trois jours de suite pour pouvoir reprendre le fil de mon discours sur le même ton. (VIII, 33».)

Elle (la Brinvilliers) nous apprend qu’à sept ans elle avoit cessé d’être fille; qu’elle avoit continué sur le même ton. (1725, [V, 4^3.)