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4.26 LEXIQUE DE LA LANGUE [SUR

raisons qui m’obligent à cette séparation, des misères de ce pays (de Bretagne). et de quelle façon je me serois laissé surmonter et suffoquer par mes affaires, si je n’apois pris cette résolution! (Autogr. VII, 3ir, 3ia.)

Absolument

La pensée qu’on préfère quelqu’un, la crainte de n’être pas aimée, l’envie de surmonter, cela fait un mélange de diverses passions. (Gr. VI, 5o4.)

SURNATUREL.

Le comte de Guiche ceinturé comme son esprit. me parut avoir bien de l’esprit, et il étoit moins surnaturel qu’à l’ordinaire. (Gr. II, 471, 472-)

SURPASSER.

le ne veux pas surpasser la mère de Chantai, qui seroit proprement vouloir aller par delà paradis. (Autogr. VII, 217.)

Je crains que cette Trappe, qui veut surpasser l’humanité, ne devienne les Petites-Maisons. (Gr. II, 167.)

Je crois que nulle passion ne peut surpasser la force d’une telle liaison. (Autogr. VI, 344.)

SURPRENDRE.

Il y a (aux Rochers) dix allées que vous ne connoissez pas, et mon fils me doit surprendre d’un parterre et de deux places nouvelles. (IX, 61.)

Je voudrois que vous et M. de Grignan eussiez pu voir l’admiration naturelle dont il (Faucher) fut surpris. (IV, n5.)

SURPRIS.

Nous sommes surpris comme ce silence et cette timidité (du jeune marquis de Grignan) ont fait place à d’autres qualités. (VIII, 277.) Nous jouissons avec plaisir des belles vues dont nous sommes surprises à tout moment. (Gr. IV, 446.)

SURPRISE.

Ah 1 que je crains vos nuits, et la surprise de l’air de Grignan! (VHI, 234.)

SURSAUT.

Et si je dors, je me réveille avec des sursauts qui sont pires que de ne pas dormir. (Autogr. II, 24S.)