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394 LEXIQUE DE LA LANGUE [SOI

SOI.

Il n’y a personne qui ne coniioissé quelque douleur d’estomac; celle que vous sentez est plus piquante et plus pesante, et cela se passe dans un endroit si intérieur et si intime, c’est tellement soi qui souffre, que j’admire et j’ai toujours admiré votre douceur et votre patience. (1736, VI, 2o6.)

SOI-DISANT, TE.

Quand on revient de chez ces sorcières ou soi-disantes. (Autogr. VI, aa6.)

La Voisin et ses pareilles.

SOIF, au figuré

1° Désir ardent

Il (Ch. de Sévigné) volera ici avec une «K/nompareille de revoir son cher pays. (Gr. VI, 5o3.)

a0 (Grande) gêne

J’ai donné ce que faeois d’argent, à cause du de’cri ainsi ma soif est grande. (Autogr. X, 98.)

Ceux qui attendent mon argent ont grand’soif. (Autogr. X, IIî.) Toujours une soif et un besoin d’argent. Sa main (de Ch. de Sévigné) est un creuset qui fond l’argent. (Gr. VI, 4a3.) Songez. que Bourbilly est vous c’est un petit morceau qu’il était bon de garder pour la soi f; mais vous ne sauriez être plus altérée que vous l’êtes présentement. (IX, 427.)

SOIGNEUSEMENT, exactement

  • Je vous conjure. de m’écrire toujours soigneusement. (Gr. III, 4i.) -)

Je vous écrirai soigneusement. (1736, III, 45.)

SOIN.

1° Attention, application (à veiller sur quelqu’un, à quelque chose)

Je porterai des livres et de l’ouvrage ces amusements vont bien loin après les soins de notre commerce. (1716, IV, i5.) Ces gens si obligeants, qui partent à minuit pour porter mes lettres, n’ont point de soin de me rapporter les vôtres. (Gr. II, no.) A-t-on bien du soin de vous? (1726, II, 57.)