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388 LEXIQUE DE LA LANGUE [SER

Une sotte timidité me fait rompre avec l’aimable serein, le plus ancien de mes amis. (V, 99.)

Furetière définit ainsi le mot « Humidité froide et invisible qui tombe vers le coucher du soleil, qui engendre les rhumes et les caterres (catarrhes). » SERREMENT.

Je vous écris avec un serrement de cœur qui me tue. (Autogr. II, »45.)

SERRER.

Je sens une main qui me serre le cœur. (Gr. VI, 416.) SERRÉ.

Mme de Chaulnes avoit les grosses larmes aux yeux, en me disant adieu avec un gosier serre. (IX, 5g.)

J’ai le cœur serré de ma petite fille (Marie-Blanche) elle sera au désespoir de vous avoir quittée. (IV, 43*-)

SERRURE.

Quand je V entends parler à Pinfini (M. Rouillé). je ne puis oublier ce qu’on a ditde lui, que c’étoit une clef dans une serrure, qui tourne, qui fait du bruit, et qui ne sauroit ouvrir ni à droit ni à gauche. (Autogr. VI, 407.)

SERVANTE.

SERVANTE DE, dévouée à

Si la Provence m’aime, je suis fort sa servante aussi. Conservezmoi l’honneur de ses bonnes grâces. (II, ro3.)

Être SERVANTE de, dire adieu à, renoncer à, n’avoir pas de goût pour

Vous ne m’expliquez que trop bien les périls de votre voyage (dans les Alpes). Je suis servante de ces pays-là, je n’irai de ma vie. (ni, 94.) .)

Je leur promis qu’à moins d’une dauphine, j’étois bien servante, à mon âge et sans affaires, de ce bon pays-là (la cour). (Gr. VI, 33a.)

Mme de Sévigné était allée à la cour, avec Mme de Chaulnes, pour voir la Daupbinu.

L’histoire des Croisades est très-belle. mais je suis servante du style des jésuites. (IV, 187.)