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348 LEXIQUE DE LA LANGUE [RET

On est persuadé qu’elle (Mine de Soubise) retournera (à la cour), comme si de rien n’étoit. (Gr. VI, 162.)

Je suis bien aise de les venir voir (il. et Mme de Chaulnes, à Rennes). mais il faut que l’espérance de retourner dans mon repos (aux Rochers) me soutienne. (IX, 129.)

2° Être renvoyé, être répété, être mentionné dans une réponse (voyez Retour, i°, dernier exemple; et ci-après, TOURNER, 6°)

ne faut point, s’il cous plaît, que cela retourne. (Autogr. V, 56i.) Je ne fais jamais retourner ce que vous m’écrivez que de cette manière, et jamais pour rien gâter. (Autogr. VII, 3o,5.)

Voilà bien des folies que je ne voudrois dire qu’à vous. Je vous prie que cela ne retourne jamais. (Gr. III, 377.)

Parlez-moi de vous, de vos affaires. Tout est sùr, rien ne se voit, rien ne retourne. (VII, 3î6.)

Je suis bien aise que vous ayez vu le dessous des cartes du procédé de M. de Pompone et de Mme de Vins, et que vous soyez entrée dans leur politique, sans en avoir rien fait retourner à Paris. (IV, 36a.)

Je voudrois bien que ce que je vous ai mandé de M. de la Trousse ne retournât point à sa source. (VII, 461.)

3° RETOURNER suR, revenir sur, s’occuper de nouveau de Le funeste succès n’a que trop justifié nos discours, et l’on ne peut retourner sur cette conduite, sans faire beaucoup de bruit. (Autogr. V, 56i.)

J’ai voulu encore retourner sur ce triste chapitre pour ne cous pas laisser des erreurs. (Autogr. VII, 437.)

M. de Pompone courut à Versailles remercier Sa Majesté de ses bontés il en reçut encore mille douceurs et mille honnêtetés, retournant sur le mérite de ces jeunes garçons (des fils de Pompone). (Gr. IX, 58o.)

Pour cette cassolette, dispensez-moi, ma bonne, de retourner misérablement là-dessus. (y26, III, 491.)

Si vous ne retournez point sur le passé pour vous repentir de ce qui se passa il y a trente ans. (B. V, 5o5, 5o6.)

C’est en vérité une sottise de me mêler quelquefois de retourner sur le passé. (B. X, 69.)

Cette Providence me retient, car sans cela on n’auroit jamais fait à retourner sur le passé; c’est un écheveau qui ne finiroit point. (IX, !3,.)

Je ne puis retourner sur ce passé sans une grande tendresse et une grande douleur. (III, 471.)