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3o4 LEXIQUE DE LA LANGUE [RED

Je m’en vais tdcher de redonner quelque sentiment à Boucard sur toutes ces choses. (Autogr. X, ni.)

Avec quelle rapidité vous nous dépeignez cette femme (Mme de Montbrun)\ Votre frère en est ravi, mais il ne vous le dira pas. et c’est moi qui vous remercie d’avoir pris In peine de tout quitterpour venir impétueusement me redonner cette personne. (Gr. IX, 337.)

Que cela (la nourriture) adoucissoit le sang, réparoit les dissipations, rafraichissoit la poitrine, redonnoit des forces. (Gr. VI, 1.34.)

Mme de la Fayette prend des bouillons de vipères, qui lui redonnent une âme et lui donnent des forces à vue d’œil. (IV, 58.) La vieillesse et un peu de maladie donnent le temps de faire de grandes réflexions; mais ce que j’épargne sur le public, il me semble que je vous le redonne. (Gr. IV, 483.)

On m’a assuré. que le Chevalier (de Grignan) se portoit un peu mieux j’espère en sa jeunesse; la jeunesse revient de loin. Je prie Dieu de tout mon cœur qu’il nous Xe redonne. (Gr. II, 489, 490.) Il (le chevalier Charles-Philippe de Grignan) n’eût pas voulu accepter la vie, si on eût pu lui redonner. (Gr. II, 494.) Elle (Mme de Montespan) a su qu’on se plaignoit qu’elle empêchoit toute la France de voir le Roi elle l’a redonné, comme vous voyez. (i725, IV, 546.)

Vous savez. avec quelle franchise je vous redonnai toute la part que vous aviez jamais eue dans mon amitié. (B. I, 5o8.) Il (le comte de Guitaut) m’a flattée d’avoir pris plaisir à me redonner pour lui toute l’estime qu’on auroit pu m’ôter. (Gr. III, a53.) Je voudrois que. vous fussiez en état par votre présence de me redonner encore la qualité de votre dupe. (B. I, 5a3, 5a4.) La joie que j’ai de la revoir (Mme de Grignan) est fort altérée par le chagrin de sa mauvaise santé. Voilà ce que le bon Dieu me gardoit, en me redonnant ma fille. (B. V, 387.)

Quand mon bonheur vous redonnera à moi, croyez, que vous serez encore plus contente de moi mille fois que vous ne l’êtes. (1736, III, 493.)

Toujours aise que le temps passe et m’entraîne avec lui, afin de me redonner à vous. (VI, 257.)

Après cela nous verrons ce qu’il plaira à Dieu de faire de moi, et quand il voudra me redonner à vous. (VIII, 537.)

Si c’étoit une chose nécessaire à moi que d’avoir bonne opinion de mes lettres, je vous prierois de me redonner de la confiance par votre approbation. (B. III, 42a.)

Au milieu de cette véritable tendresse, j’ai eu la force de vous redonner votre liberté. (V, i/fi.)