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PRO] DE MADAME DE SÉV1GNÉ. 261 1

PROFANER, au figuré

C’est profaner le pouvoir que vous avez sur moi l’un et l’autre, que de vous mettre en jeu, quand il est question de protéger une pareille probité. (Autogr. V, 557.)

Je pense que j’ai profané toutes ces mêmes paroles pour des illusions. (VII, 4*6.)

J’aimerois mieux qu’elle (Mme de Grignan) coquetât avec M. de Vardes. que de profaner une santé qui fait notre vie à tous. (V, 370.)

Profaner signifie, en discours ordinaire, faire an manvais nsage, « un mauvais ménage, dit Furetière, des choses précieuses.

SE PROFANER

Ne vous amusez pointa répondre sur des nouvelles ne vous profanez point. (Gr. VI, 3i5.)

PROFANÉ.

Mandez-moi si vous n’entrevoyez point le temps oh il (M. Trouvé) pourroit retourner dans votre chapitre, au lieu d’étre ici méconnu et profané par le peu de justice qu’on a rendu jusques ici à son mérite. (Autogr. VII, a35.)

PROFESSION.

Il faut finir avec le même honneur et la méme probité dont on a fait profession toute sa vie. (Autogr. VII, 3i2.)

La civilité dont vous faites profession me donnera toujours une des bonnes places dans votre paroisse. (Autogr. VII, 214, ai5.) Jouissez donc de votre dépense, sans en faire une plus grande, qui seroit. contre les bonnes mœurs dont nous faisons profession. (Autogr. VII, 399, 400.)

J’ai fort senti cette dernière disposition de la Providence, dont je devrois adorer tous les arrangements, faisant profession comme je fais d’être sa très-humble servante. (B. X, 69.)

PROFIT.

i° Au figuré

L’amour-propre de l’abbé Têtu, qui ne néglige pas les petits profits. (VII, a94.)

Vous auriez bien fait votre profit d’un P. le Bossu qui étoit hier ici. (Gr. V, 62.)