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PRÉ] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 245

i. POUVOIR, verbe

On ne peut rien de plus joli que toutes vos imaginations. (X, 200.) Je ne puis, ma bonne, que je ne sois en peine de vous, quand je songe au déplaisir que vous aurez de la mort du pauvre Chevalier. (Gr. II, 498.)

N’EN POUVOIR plus

Ma main n’en peut plus. (IV, 370.)

a. POUVOIR, substantif

Il ne me paroit pas au pouvoir de l’inconstante fortune de nous faire changer d’avis. (Autogr. VII, ai4.)

Pour le prince d’Orange, il n’a pas été à mon pouvoir de rendre sa blessure mortelle. (Gr. IX, SG8.)

PRATICABLE.

Io (Mine de Ludres). n’a pu soutenir ce personnage simple, qui n’étoit pas praticable. (V, 190.)

PRÊCHER.

Je veux aussi vous dire que la barbarie et l’ignorance de mes pauvres sujets nous a fait penser à faire une paroisse de ces deux villages, afin d’être instruits et cDentendre quelque fois prêcher Jésus-Christ. (Autogr. VII, 209.)

PRÉCIEUX, affecté, outré dans ses sentiments

Vous êtes vraiment bien délicat et bien précieux, de vous trouver atteint d’une petite attaque de décrépitude, parce que vous êtes grand-père. (VIII, 3.)

Mme de Sëvigné écrit an président de Moulecau.

PRÉCIOSITÉ, état de précieuse, de qui reste étranger à toute chose commune et vulgaire

L’honnêteté et la préciosité d’un long veuvage m’avoient laissée dans une profonde ignorance je deviens matrone à vue d’œil. (Gr. II, 393.)

PRÉCIPITER.

Je regrette ce que je passe de ma vie sans vous, et j’en précipite les restes pour vous retrouver. (VII, 3a.)

C’étoit (le dérangement des saisons) la vraie raison qui nous avoil précipité tous ces jours où nous avions tant de regret. (III, 5a3.)