PER] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 197
PERCER, au figuré
Mme de Coulanges perce à jour votre pauvre frère par ses épigrammes. (VI, 53g.)
Qu’il étoit difficile de ne pas sentir vivement cette sorte de perte; que c’étoit celle qui le perçoit. (Gr. VI, a53.)
L’obligation de s’éloigner da Roi. Il s’agit de Pompone disgracié.
Si avec son mérite et sa valeur, qui perce même la noirceur de sa misère, il (le fils de Foucquet) avoit la fortune du temps passé, on lui auroit dressé un temple. (V, n5.)
Percé.
Comment n’êtes-vous pas percé à jour, ou brûlé, mon cher Comte, d’avoir été exposé tout l’hiver à la pointe et au feu de ces regards que votre chère épouse me représente si plaisamment? (VI, 434, 435.)
Je ne puis penser à ce discours sans avoir le coeur percé et fondre en larmes. (Autogr. V, 5ao.)
PERDRE.
I° Être privé de, faire une perte:
Et je crus que je ne vous perdrois pas pour cela, puisque vous ne m’aviez pas perdue pour quelque chose de plus. Nous ne nous perdons point, de notre race (B. II, 4.)
Que je ne vous perdrois pas, c’est-a-dire, que je ne perdrois pas votre amitié. Je comprends qu’en effet vous perdez un peu que je ne sois plus à Paris. (VI, 4o3.)
Il (le jeune marquis de Grignan) n’a pas encore présentement cet équipage avec lui, et il perd un cheval dès la première journée. C’est que tout cela est mal conduit, et qu’il n’y a point de tête. Il a bien perdu à la vôtre. (IX, 517.)
Si elle {Mme de Soissous) est innocente, elle perd infiniment de n’avoir pas le plaisir de triompher. (VI, 366.)
Rien n’est plus digne de vos regrets; et moi, Monsieur, que ne perdé--je point (Mme de Grignan, X, 387.)
Lettre écrite après la mort de Mme de Sévigné. Nous n’avons pas l’original la forme étrange perde- je est dans la première édition.
2° Employer mal à propos
Entrez donc dans ces raisonnements... et ne vous mettez point sitôt en travail c’est dommage de perdre vos douleurs. (VIII, 496.)
