PÉN] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. ig3
Mme DE Sévigké. XIV j3
qu’il ne me quitteroit point qu’il ne m’eût vue pendue; mais il a des affaires. (IX, iï.)
Allusion à un mot de Molière: voyez le Médecin malgré lui, acte III, scène iz.
PENDU 1, très-attentif à
Il (Bourdaloue) nous peignit sa mort (de Condé) avec des couleurs ineffaçables dans mon esprit et dans celui de tout l’auditoire, qui paroissoit pendu et suspendu à tout ce qu’il disoit. (B. VIII, 49-)
Il (Bourdaloue) m’a souvent ôté la respiration par l’extrême attention avec laquelle on est pendu à la force et à la justesse de ses discours. (VII, 489.)
PÉNÉTRER.
i° Neutre, au propre, avec Pauxiliaire dtre
C’est pour mettre huit gouttes (de ce baume). et le frotter doucement, jusqu’à ce qu’il soit pénétré à loisir. (Autogr. VU, 3o5.) a0 Neutre, au figuré
Ce sont des lettres si closes que celles de Provence, que je n’y pénètre point du tout. (Autogr. V, 437, 438.)
3° Actif, au figuré
Je n’en ai reçu que trois de ces aimables lettres qui me pénètrent le cœur. (Gr. II, 57.)
En voulant le toucher(le Roi), vous nous avez pénétres. Ce n’étoit pas à moi que vous visiez. (B. VIII, 63.)
Pénétré.
Au propre
Ces bois sont présentement tout pénétrés du soleil. (IX, 335.) Je lui demande. pow juoi vous êtes si pénétrée du froid? (VI, 366.)
Au figuré
Voulez-vous toujours Tire pénétrée de mon misérable naufraee? (Autogr. VII, 434.) S
Je suis pénétrée de cette affaire elle me pique et me blesse le cœur en plus d’un endroit. (Gr. III, 363.)