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NOTJ] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. r27

Peut-on trop haïr les abîmes qui vous font avoir de telles nonchalances pour ce qui vous regarde? (Gr. VI, 318.)

NOTE.

Ils (les écrivains de Port-Royal) ne changent pas d’avis pour changer de note. (Gr. VI, 4*3.)

Ce que vous écrivez pour défendre Benserade et la Fontaine, contre ce vilain factum (de Furetière). Je l’avois déjà fait en basse note à tous ceux qui vouloient louer cette noire satire. (B. VII, S07.) NÔTRE (LE), substantivement

Si vous ne me parliez de vous et de vos occupations, je ne vous donnerois rien du nôtre, et ce seroit une belle chose que notre commerce. (1736, IV, 3ig.)

En récompense (de ses nouvelles) je lui ai donné du notre, et cet échange a fait de grandes conversations. (IV, i38.)

NOURRIR.

i° Au figuré

Vous dites que l’espérance est si jolie; hélas! il faut qu’elle le soit encore au delà de ce que vous dites, pour nourrir plus de la moitié du monde, comme elle fait. (1726, IV, 126, 127.)

Quand je veux nourrir mon esprit et ma pauvre âme. (Gr. VI, 5î6.)

Le lundi au matin je les reçois (vos lettres). Le jeudi j’attends le vendredi matin; en voilà encore cela me nourrit de la même sorte jusqu’au dimanche. (VI, 456.)

Je vous souhaite souvent à l’air de ces bois (des Rochers), qui nourrit le teint comme à Livry. (IV, 174.)

a0 Entretenir, faire durer

Je n’entendrois aucune raison que par vous, ré fusant toute remontrance et négociation. qui ne sont bonnes qu’à nourrir la lenteur et la nonchalance de mes gens. (Autogr. X, 170.) ·

C’est (fssy) un lieu où je vous ai vue cela nourrit fort la tendresse. (Gr. II, 317.)

Je connois les manières des provinces, et je sais le plaisir qu’on y prend à nourrir les divisions. (II, 18.)

3° Se NOURRIR.

Il viendra un jour où l’on sera bien heureux de s’être nourri dans ces sortes de pensées chrétiennes. (VII, 335.)