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na LEXIQUE DE LA LANGUE [MOU

MOULIN, au figuré et proverbialement

Ce seroit là un moulin à vent digne de leur faire tirer l’épée. (VII, 5.) C’est-à-dire, un vain épouvantail, un fantôme.

La Bury fait fort joliment tourner son moulin à paroles. (Gr. VI, ai3.) • i

Jesais maintenant ce qui est arrivé du moulin à paroles de Mme Reinié. (IX, 3ia.)

Les fatigues de la cour ont rabaissé son caquet (de Mme de Richelieu) son moulin me parut en chômage. (1726, II, 458.)

Voyez Bqnket.

MOURIR, au propre et au figuré

1° FAIRE mourir

La duchesse de Bouillon alla demander à la Voisin un peu de poison pour faire mourir un vieux mari qu’elle avoit qui la faisoit mourir d’ennui. (Gr. VI, 23o.)

Il (le cardinal de Bouillon) m’a conté mille choses de M. de Turenne, qui font mourir. (IV, 44.)

Cela fait mourir de tendresse et de reconnoissance. (VIII, 4a3.) Le moyen de se représenter que vous êtes au lit. que vous ne remuez ni pied ni patte ? C’est pour nous faire mourir. (X, 43.) 20 Mourir DE, avec un infinitif

Je mourrois de faire longtemps la vie de Rennes. (IX, 27.) 3° À mourir

J’avois grande envie de me jeter dans le Bourdaloue mais. la presse étoit à mourir. (Gr. II, i3a.)

De me jeter dans le Bourdaloue, c’est-à-dire, d’aller à un sermon de Bourdaloue.

4° Mourir À

J’ai retrouvé notre cher Corbinelli comme je l’avois laissé, un peu plus philosophe, et moîo-oHf tous les jours à quelque chose. (VII, 477.) MORT, TE

S’il (votre fils) est délicat, j’ai ouï dire à Brayer et à Bourdelot qu’en voulant les faire robustes, on les fait morts. (V, 21 3.)

N’êtes-vous point effrayée de ces jambes froides et mortes P (VII, 86.) X

Vous avez grand’raison de ne pouvoir vous représenter Mme de Coulanges à l’agonie, et M. de Coulanges dans la douleur je ne le