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4 LEXIQUE DE LA LANGUE [IDE

J’aurois été ravie de vous renouveler l’idée d’une personne qui vous honore parfaitement, de jouir un moment de votre aimable conversation. (Mme de Grignan, X, 554.)

IDOLÂTRIE, voyez IDOLE.

IDOLE.

Il {Arnauld d’ Andillj) me dit. que j’étois une jolie païenne; que je faisois de vous une idole dans mon cœur; que cette sorte d’idolâtrie étoit aussi dangereuse qu’une autre. (II, 193.)

IGNORANCE.

Nous sommes. dans une grande ’ignorance de toutes les affaires publiques. (Autogr. IX, 52g.)

Au pluriel

Un augustin. à qui je ne répondis sur ses magnifiques ignorances (car il avoit un ton de prédicateur) qu’avec un ootal riso amaro. (Gr. VI, 45i, 45a.)

IL, pour CELA

J’essayerai d’aller demain voir Mlle de Mêri pour aujourd’hui il ne m’étoit pas possible. (Autogr. XI, x.)

De vous dire de quels traits tout cela étoit orné, il est impossible. (B. VIII, 49.)

De vous dire que tout cela se passe sans larmes, il n’est pas possible. (Gr. VIII, S74.)

Aimons la Providence il est aisé, quand elle ne touche que ces sortes de choses. (Gr. VI, a63.)

Quand cela est aussi vrai qu’il l’est, cela fait extrêmement rire. (Gr. III, 3.)

Recevez. un présent passant tous les présents passés et les présents; car ce n’est pas trop dire; c’est. un tour de perlesdedouze mille écus; cela est un peu fort, mais il ne l’est pas plus que ma bonne volonté. (Gr. H, 5a3.)

Ceci n’est pas humble, mais il faut qu’il passe. (VII, 18.) ILLUSION.

  • Quand la belle Madelonne épousa un provincial, c’étoit un Grignan. il n’y avoit point d’illusion. (B. VII, 170.)

Je serai bien aise qu’il (mon fils) vienne ici pour voir un peu par lui-même ce que c’est que l’illusion de croire avoir dû bien, quand on n’a que des terres. (IV, 166, 167.)