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5i6 NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

de 1554 Le premier a été suivi pour tous les passages qui n’ont pas été reproduits dans les deux éditions de M. de Perrin. Quant aux textes de I734et de 1754, voici le plan qui a été suivi. S’il échappe à Mme deSévigné quelques rapprochements demots ou de sons qui viennent frapper l’oreille avec trop de monotonie, ne blaimeroit-on pas l’éditeur d’avoir écarté une correction que le goût avoit dictée, que le temps et l’habitude ont en quelque sorte consacrée? Maisil n’en est pas de même si l’expression que M. de Perrin a cru devoir substituer à l’ancienne laisse regretter quelque chose de la naïveté primitive que l’on surprend à sa source dans les éditions de i7a6 et de I734 dans ce cas, l’on a rétabli sans balancer l’ancienne expression, qui porte presque toujours avec elle le cachet de Mme de Sévigné. Quant aux lettres dont les originaux ont été retrouvés elles ont été copiées avec scrupule, et l’on ne s’est pas permis d’y faire le moindre changement.

Ainsi l’on remarquera souvent des différences entre le texte de cette édition et celui de r754; mais ces nouvelles leçons empruntées des éditions de i734, i737, ou de celles de i7a6, ont été préférées, par le motif qui vient d’être développé avant de porter un jugement sur le texte adopté, il faudra prendre la précaution de consulter ces différentes éditions.

La correspondance de Mme de Sévigné avec le comte de Bussy Rabutin étoit restée jusqu’à présent dans un état très-imparfait. On connoissoit seulement les lettres que Mme de Coligny avoit jugé à propos de publieren 1697, quelques autres lettres confondues dans lesifeWr^ de Bussy Rabutin, et un petit nombre de fragments contenus dans le Supplément de liussy. i.

Les deux premiers ouvrages ayant été publiés dans le siècle même où ces lettres avoient été écrites, les égards que l’ondevoit aux contemporains obligèrent de neprésenter au publie que deslettrestronquées- presque tous les noms furent supprimés, ainsi que beaucoup de particularités qui auroient fait mieux connoitreles personnes dont ces correspondances nous entretiennent.

Caché sous le voile de l’anonyme, l’éditeur du Supplément de Uassr ne se crut point obligé à tant de circonspection il recueillit au hasard tout ce qu’il jugea devoir piquer le plus la curiosité, et ne déguisa presque aucun nom. Une saisie fut peut-être Iç résultat de son imprudence ce seroit le seul moyen raisonnable d’expliquer la rareté de ce livre. Au reste, cette indiscrétion enrichit peu notre collection; son recueil’ne représente qu’un petit nombre de lettres de Mme de Sévigné.

Mme de Coligny retrancha de la correspondance de Mme de Sévigné avec le comte de Bussy des morceaux d’une grande impor-