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DE CHARLES DE SÉVIGNÉ, ETC. lui

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aimez pas moins, vous courez risque de pareilles aven- tures quelquefois. Au reste, je compte sur la joie de vous embrasser cet hiver, quand j’irai à l’Institution; car apparemment vous ne voulez pas l’être ailleurs, puisque vous quittez si inhumainement notre voisinage4. J’en ferai bien des reproches à cette sainte, qui fuit le commerce des pauvres ’s mortels; mais tout cela ne peut ni ’empêcher de l’aimer, de l’honoier et l’estimer comme elle mérite de l’être. Je suis à vous, mon très-cher frère, avec un tendre et inviolable attachement.

Grignan.

4. Ceci pourrait faire croire et il nous paraît très-probable que ce ne fut pas ait séminaire Saint-BIagloire, dirigé par les oratoriens, mais à leur propre noviciat appelé généralement V Institution, que Charles de Sévigné passa ses dernières années ceux qui voulaient entrer dans les ordres étaient sans doute seuls admis au séminaire on sait au contraire que beaucoup de laïques se retiraient dans les appartements ou les petites maisons de l’institution voyez ci-après, p. 88, note 11. Les deux établissements étaient du reste assez voisins, l’un tout contre Saint-Jacques du Haut-Pas (aux Sourds-Muets), l’autre tout près de l’Observatoire (aux Enfants-Assistés). Sur la retraite de Charles de Sévigné et de sa femme, que Mme de Coulanges appelle dans ce temps-là « une vraie sainte, » voyez au tome 1 la Notice biographique^ p. 3o4, et tome X, p. 489, 49*7 500.