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vrez-vous votre projet pour les trois jours ? Tout me paroît dérangé j’en serois bien fâchée. Monsieur l’abbé sait apparemment ces grandes tracasseries de son parlement3; nous saurons la suite aujourd’hui. Le marquis de Caylus a passé, et dit des choses affreuses du pays d’où il vient elles ne se peuvent écrire je vous les dirai si j’ai l’honneur de vous voir.’ La chute du garde des sceaux. paroît sûre et sans retour, si tout ce que dit ce nouveau venu est vrai. Adieu, Monsieur vous savez ce que je vous suis.

l56. DE MADAME DE SIMIANE A D’HJÈMCOURT. Comment vous trouvez-vous de notre cher le Guay? Pour lui, il est dans l’enthousiasme et dans la parfaite reconnoissance, et moi je la partage. Il a bien envie de vous plaire et de mériter vos bonnes grâces. Il est heureux, mais vous l’êtes aussi vous avez auprès de vous le plus honnête homme du monde et le plus digne de votre 3. Le parlement de Paris, en désaccord avec le premier président le Peletier, avait de nouveau interrompu son service le i5 février, et ne le reprit que le vendredi 8 mars voyez Barbier, tome III, p. 60 et suivantes, p. 76 et 77.

4. L’antiquaire Anne-Claude-Philippe de Tubières, dit le comte de Caylus Mme de Simiane l’appelle le marquis, parce qu’elle était accoutumée à donner ce titre à la marquise de Caylus, mère de celui-ci, et nièce de Mme de Maintenon. (Note de l’édition de 1818.) Mais il y avait aussi un marquis de Caylus, lieutenant général dans le Roussillon et le Conflans. Ne serait-ce pas celui dont il est ici question, et dont Barbier parle, tome IV, p. 36i, comme étant en 1749 gouverneur dans l’Amérique?

5. Germain-Louis de Cbauvelin, garde des sceaux depuis 1727, fut exilé à Bourges le 20 février 1787. Le cardinal Fleury crut voir en lui un ambitieux qui cherchait à le supplanter. Il mourut dans sa terre de Grosbois, le 1" avril 1762, à l’âge de soixante et dixsept ans. Voyez M. Henri Martin, tome XV, p. 202 et ao3.