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père l’honneur de contribuer à cette guerre, et d’avoir mes plénipotentiaires, si on fait la paix.

Je donne ce matin un grand dîner. Je devrois bien ître de mauvaise humeur, et cependant rien aujourd’hui a ae me fâche. Avez-vous ouï parler de tous nos fanatiques îlisiens6? Ce sont des fols de la première classe. Je suis lâchée pour le pauvre Ginicis, qui étoit d’ailleurs un saint ît honnête garçon mais il y a longtemps que sa tête se :ournoit, et ne pouvant l’arrêter, je ne le voyois plus juère. Ils sont charmés d’être en prison; ils attendent .eur prophète. Ce seroit pécher que de les plaindre. Pour les fripons qui ont été à Pignans7, je voudrais bien ju’onles attrapât ce sont des pestes.

Je ne vous ai rien dit sur le livre des fables8, que je cherche, mon cher Marquis, parce que l’on m’a promis s me merveille. Quand je l’aurai, je vous en ferai part, mssibien que du catalogue de la belle bibliothèque que na belle-sœur m’a donnée. Tous les legs ne sont point ïncore délivrés à cause des chipotages entre les cohériiers. Cela viendra quand il plaira à Dieu. Vous savez léjà que rien 9…

6. Voyez la note 3 de la lettre précédente, p. 264.

7. Il y a un Pignan dans le canton de Montpellier le frère À11justin, l’un des principaux élisiens, était de Montpellier. Un autre Piguans se trouve dans le canton de Besse, arrondissement de Brignoles (Var).

8. On pourrait croire qu’il s’agit des Fables de Richer, dont les is premiers livres avaient paru quelques années auparavant, en 1729. Je mot merveille est bien fort pour ces fables, dont on ne pouvait juère louer que le style simple, clair et facile. Ce qu’on s’explique’ait plus aisément, c’est que Mme de Simiane ne parle d’une œuvre ii modeste que sept aus après la publication. Les six derniers livres parurent en 1744»

g. La fin de la lettre manque.