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Tue je le fais aujourd’hui. Je vous donne mille bons et tendres bonjours’, Monsieur. Je dîne demain avec M. et Mme de la Tour; j’ai beau vous y inviter, vous ne m’é;outez pas.

l42. DE MADAME DE S1MTANE A D’HÊRICOURT. Du 8 août 1736, en plein Marseille.

JE vous remercie, Monsieur, de m’avoir donné de vos nouvelles j’en savois; mais c’est toute autre chose d’en savoir par vous-même, et d’apprendre que vous vous portez bien et que vous m’aimez toujours. Je trouve que cela allant bien, tout va bien. Il n’en est pas de même des pauvres habitants de Belombre, pour la santé s’entend toutes sortes de guignons sont tombés sur cette malheureuse guinguette en même temps que la brûlante canicule le léger bâtiment n’a pu résister aux flammes qui le dévoroient, et nous avons été obligés d’en sortir avec des insomnies, des dégoûts, des coliques bref, je pris mon parti un beau matin je remis Pouponne au Yalentin-Villemont1, et je vins me réfugier chez Mme de Gessant2, qui avec une amitié extrême m’a reçue dans son bel appartement frais. J’y ai dormi; mais l’impression du chaud que j’ai souffert m’a laissé des coliques et des vapeurs fatigantes. Je ne mange point, et bref, je crois que je m’en vais m’en retourner bientôt a 2. « Je vous donne mes bons et tendres bonjours. » (Édition de 1773.)

Lettre 142. 1. Voyez ci-dessus, p. 209, notes 3 et 4. 3. Catherine du Prat, fille d’André du Prat, écuyer, habitant à Marseille, veuve en 1724 d’Annet de Clermont Chaste, dit le comte de Gessans, capitaine d’une des galères du Roi et gouverneur de la ville de Salon.

3. On lit bien fort, au lieu de bientdt, dans l’édition de 1773.