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parle il est ici, par rapport aux personnes qui se sont adressées à moi. Faites-moi donc cette grâce, je vous en conjure, et que l’article de votre réponse se puisse détacher de la lettre que j’espère que vous m’écrirez, afin que je la montre. Si elle donne de l’espérance, j’en aurai joie et reconnoissance. Adieu, Monsieur portez-vous bien; aimez-moi toujours. Les cousins et Pouponne vous font la révérence très-humble; et moi, que n’auroisje point à vous dire? vous savez ce que je vous suis, Monsieur, et combien tendrement.

La Boulie est toujours très-mal8, il est aux abois, il n’attend plus que le dernier moment. Je vais dans ce moment à la ville que n’y êtes-vous, Monsieur! l3r. DE MADAME DE SIMIANE A d’hÉRICOUKT1. A Belombre, ce a5 septembre 1735.

Que je suis aise, Monsieur! que je suis aise! que je suis contente! vous voilà en paix, vous voilà avec la terre du Boulay2. On vous a cassé bras et jambes eh bien, ils reviendront; à qui voulez-vous que l’on donne ces membres dispersés ? il faudra bien qu’ils se rejoignent au corps ce sera l’affaire de la partie la plus noble de vos individus à l’un et à l’autre. Je vous félicite de tout mon cœur venez, Monsieur, venez vous ne me trouverez plus à Belombre, mais je suis sur votre passage, et saurai vous arrêter en chemin. J’aurois beau5. a La B. est toujours plus mal. i> [Édition de 1773,) LETTRE i3i. 1. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans l’édition de 1818.

2. Celle qui fut érigée en marquisat en 1749. Voyez ci-dessus, p. 57, note 1.

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