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Dantelniy* et le chevalier, c’est-à-dire rien, au moins pour le dernier, car il court les bastides. Il fait un temps à souhait je me trouve très-bien de la solitude, et avec tout cela les matins et les soirs commencent à être froids et humides; ma machine s’en ressent, et quittera tout ceci à la fin du mois. Si vous étiez à Marseille, j’irois passer huit jours avec vous à la ville; si je vis, ce sera pour l’année prochaine.

Voici, Monsieur, une très-humble requête quelque

intérêt que j’y prenne, je ne voulois point absolument m’en charger, ni vous importuner. Mais on m’a assuré que ce jeune homme (de trente ans pourtant) vous étoit connu, qu’il vous avoit été présenté, que vous l’aviez trouvé digne de votre attention et tel que vous les voulez à présent de bonne famille, de figure avenante, belle écriture, mœurs excellentes, en un mot toutes les perfections que vous exigez; de plus quatre places vacantes. On m’a dit cent fois cette parole qui m’impatiente toujours Un mot de vous, Madame, un mot de vous à Monsieur l’Intendant, et tout est fait. Je le dis donc ce mot, Monsieur, et j’y ajoute que sincèrement et véritablement, si vous pouvez me faire ce plaisir, j’y serai très-sensible. Je suis un peu honteuse de vous importuner si souvent; mais que faire? c’est le malheur de la place où vous êtes d’avoir une Madame de Simiane à vos trousses, et qui veut ce qu’elle veut. Je n’affectionne pas tout* de même; vous sentez bien quand le cœur a. Voyez ci-après, p. s3i, note 2.

3. La note suivante, d’une écriture différente, était jointe à la

lettre originale « Joseph Napollon deCypriani, âgé de trente ans, fils de famille; son père a été consul de Marseille. » (Note de l’édition de l8l8>)

4. « Je n’affectionne pas tous de même » dans l’édition de 1818

mais tout, qui est dans l’édition de 1773, nous paraît être la bonne leçon tout répond mieux à ici qui est un peu plus loin (le cœur est ici).