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nombre il ne s’est pas défendu non plus contre la mort. Il dîna chez la princesse le mercredi, moi à ses côtés, et le jeudi on le trouva mort dans son lit, dans la même posture et la même place qu’il s’étoit couché. Voilà de beaux sermons. J’adresse cette lettre à Avignon, pour que je sois la première dont vous entendiez parler en y arrivant, et que vous sachiez là comme ailleurs que ma tendresse, mon attachement et mon respect pour vous, ma chère cousine, ne finiront qu’avec ma vie. *IOg, DE MADAME DE SIMIAKE AU MARQUIS DE CAUMOHT.

17 novembre.

Vous avez été saigné, mon cher Marquis cela est bien sérieux, ce n’est guère le remède d’un rhume. Mais Mme de Caumont à vos côtés et M. Brun de l’autre, vos amis doivent être tranquilles, et cependant j’ai fort envie de vous savoir délivré de ce rhume.

C’étoit un beau moment pour vaquer à mes affaires, et pour signer quelque chose à mes fermiers! j’en suis dans la dernière confusion. Vous aurez bientôt l’écrit que vous avez eu la bonté de donner (ne seroit-ce pas le cas de dire vous réaurez je suis souvent tentée de faire des mots, je ne trouve pas que nous en ayons assez) mille grâces très-humbles, mon cher Marquis. Au reste, j’ai pâmé de rire en lisant votre lettre; vous ne croyez mercredi i3 au jeudi 14 octobre 1734. Son oraison funèbre fut prononcée à Arles le 16 décembre par le P. François-Melehior de Folard, jésuite, frère du célèbre chevalier elle a été imprimée. Lettre 109 (inédite, revue sur l’autographe). 1. Joseph Brun, sieur de la Martinière, savant médecin, originaire de Normandie et établi à Avignon.