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1733

j’espère que vous m’y honorerez de votre présence quelque jour.

Vous ne me dites rien du cardinal Pereira s vous n’ê- tes occupé que de M. de Ransay8. Mme de Châteaurenard et Madame sa fille sont parties aujourd’hui pour Marseille, Toulon, etc. Mme de Raillane fait son tour de France. Elles se rendront ensuite à Château-Renard, où je compte de les aller voir, si la couche de Mme de Castel- lane se fait heureusement, comme je l’espère.

Avez-vous vu, mon cher Marquis, deux opéras italiens Didon pour l’un, et Cosroès, roi de Perse, pour l’autre? a Le marquis d’Oppède 6 nous les a apportés. Ce sont deux jolies pièces pour les vers, car il n’y a pas de règle dans ces tragédies, à ce qu’il me paroît.

Nous n’avons rien de nouveau en ce pays-ci qu’un procureur général, qui est M. de Rippert’, conseiller au parlement. Il y a beaucoup d’ennui et de solitude dans 2. Voyez ci-dessus, p. i6r, note 3.

3. Ramsay, le bibliographe de Fénelon (mort en 1743). Il avait été chargé pendant quelque temps de l’éducation des fils du prétendant Jacques III. Il vint, paraît-il, plusieurs fois à Avignon, où il fonda en iy37unedes premières logesmaçonniques qu’ily ait euen France, et qui devait travailler à la restauration des Stuarts et au rétablissement du catholicisme en Angleterre.

4. Mme de Reillane sans doute, nommée à la ligne suivante voyez ci-dessus, p. 46, note 3.

5. Est-ce cette Didon italienne qui donna à le Franc de Pompignan l’idée de sa tragédie du même nom, représentée l’année sui- vante (1734), le 2 juin? Nous avons aussi un opéra français deDidon, paroles de Marmontel, musique de Piocini, représenté en 1783. Deux tragédies de Cosroès furent jouées dans la seconde moitié du dix-huitième siècle l’une de Mauger(i7S2), non imprimée, dit-on; l’autre de le Fèvre (1767).

6. Voyez ci-dessus, p. 4"> note 4.

7. Jean-Pierre-François de Rippert de fttontclar fut nommé procureur général en survivance au parlement de Provence le [g décembre 1732.