Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/165

Cette page n’a pas encore été corrigée


m’obtenir la permission des[1]…… du comtat pour mon parterre……… [d’honneur si je sais ce que je vous demande ! si vous le savez, dites-le-moi ; c’est pour mon parterre, dont je vous parlerai une autre fois plus amplement. Voilà M. de Ronais qui arrive : mon cher Marquis, bonjour.

40. --DE MADAME DE SIMIANE A D’HÉRICOURT. A Belombre, le 18 juillet 1731.

Si je n’ai pas eu l’honneur de vous écrire depuis que je suis à Belombre, Monsieur, ce n’est pas assurément que je n’aie bien pensé à vous : tout m’y rappelle vos bontés et votre aimable société mais ce sont des souvenirs bien amers[2] quand on en est privé. J’aurois pu vous parler des ouvrages du frère Côme[3], que la sécheresse a presque anéantis : voilà d’abord un sujet triste. Nous sommes brûlés par la plus violente canicule : autre affliction. Et je n’avois rien à vous dire de tout ce que vous auriez cherché dans ma lettre : : voilà le sujet de mon silence. Bien des circonstances m’en ont imposé un qu’il n’est pas à propos ni prudent de rompre. J’ai souffert de cette contrainte; mon zèle a pensé s’échapper, mais la réflexion qu’il pourroit nuire l’a arrêté voilà tout ce



    après la mort de ses fils, s’était démis en sa faveur de son duché-pairie (1706). Moréri ne dit pas qu’il ait été gouverneur du fils de Louis XV, mais que nommé à l’ambassade de Rome au mois d’octobre 1730, il ne se rendit à son poste qu’en novembre 1731.

  1. 7. H y a ici un mot enlevé par le cachet ; un autre plus loin devant honneur.
  2. LETTRE 40. -- 1. Dans la première édition (1773), dont le texte est peut-être ici plus fidèle que celui de 1818 : « mais ce sont des regrets bien amers…….
  3. 2. Le frère Côme était un religieux augustin.