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autres frères Cadières[1], avoient présenté une autre requête en cassation des décrets et de la procédure, et il y avoit même un appel comme d’abus[2] . A toutes les requêtes on avoit répondu comme à la première de la fille. Ils demandèrent donc tous hier à être jugés sur les différentes requêtes, attendu que la procédure étant ici, elle devoit être regardée comme vue. Grand mouvement à la grand’chambre, grandes agitations; douze contre dix ont été pour les Cadières : ils l’ont emporté. Ainsi on va juger les décrets avant la continuation d’information, et on ne va plus sitôt à Toulon. Les Girards prétendent qu’on a très-mal fait de rendre cette procédure publique, et qu’il falloit laisser finir toutes les confrontations, parce qu’il sera, disent-ils, bien difficile de découvrir la vérité, quand on sera instruit et prévenu pour les réponses. Les Cadières disent qu’il faut suivre les règles, et non pas les inconvénients des règles. M’avez-vous entendue ? Je n’en sais rien je vous en dirai davantage.
Je suis bien folle de tout dire aujourd’hui il falloit garder de quoi me faire bien recevoir. Je vous porterai le livre des Six jours'[3], qui raccommodera tout.
suis au comble de ma joie, Madame la Marquise, de vous faire ma très-humble révérence, de vous embrasser et de vous dire tout ce que je vous suis. Mais vous n’êtes rien moins que femme gardez mon secret, s’il vous plaît. Bonjour, mon cher Marquis. Vous avez bien raison de n’aimer pas le frivole. Pour moi, je suis en
- ↑ 3. L’abbé Cadière, et l’aîné, marchand : celui-ci du reste n’était pas en cause. Voyez M. Cabasse, p. 256.
- ↑ 4. Voyez ci-après, p. 73, la fin de la lettre du 11 mai 1731.
- ↑ 5. L’Ouvrage des six jours ou Histoire de la création, de Duguet, parut en 1731, en un volume in-12. C’est le commencement de l’Explication de la Genèse, qui fut publiée l’année suivante à Paris en six volumes in-12.
