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1692 tout sera bien, pourvu que vous ayez la bonté de vous faire obéir. Voilà une petite lettre que je reçois de Boucard ; elle figurera avec celle d’Hébert, et vous verrez tout le procès par écrit. Songez seulement à ne vous point redonner votre mal de tête : je serois affligée d’y contribuer. De quoi s’est avisée cette tête si bonne et si bien faite, de vous tourmenter ? Celle de l’abbé Têtu n’a plus aucune incommodité depuis qu’ il est à Saint-Victor[1]. Sérieusement, il goûte cette retraite, et goûte votre mérite encore davantage. Je lui ai dit votre souvenir. Il vous écrit, et nous parlons souvent très-dignement de vous.

Adieu, Madame, ma très-chère Madame : vous voulez que ce soit sans préjudice de votre très-humble et très-obéissante servante ; je le veux bien, car il n’y a rien que je ne sois pour vous. Je m’en vais au sermon du P. Bourdaloue ; au lieu de vous, j’ai auprès de moi Mme Martel[2] : vraiment[3], ce n’est point du tout la même[4]

  1. 2. Abbaye de l’ordre de Saint-Benoît. L’église Saint-Nicolas du Chardonnet était primitivement une chapelle bâtie dans l’enceinte de cette abbaye.
  2. 3. Est-ce celle dont il a été parlé dans la première édition (1814) au tome III, p. 72, note 2 ?
  3. 4. Dans l’autographe : vrament.
  4. 5. La sixième page de l’original se termine par le mot même, auquel on a ajouté chose dans la première édition (1814). Il manque évidemment au moins un feuillet de la lettre.