Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/572

Cette page n’a pas encore été corrigée
  • 19. -- DE MADAME DE GRIGNAN [1]

A SON MARI.

S1 ce major s’en retourne, je le chargerai d’une petite lettre de douceur ; j’y joindrai les nouvelles que je pourrai attraper : elles sont rares, et les plus considérables sont légères, quand on en retranché les médisances qui égayent la conversation.


  • A MADAME DE SIMIANE, SA FILLE.

JE ne sais d`attrait nouveau à Marseille, que la présence de M. de Ventadour[2] , qui a choisi ce domicile pour cet hiver ; cette compagnie me gâte fort le soleil de Provence. M. de `Ventadour me paroît une violente éclipse.

Je m`afflige de l'anéantissement des grandes maisons : C'est une parure de moins au monde.

  1. 1.Les fragments suivants (p. 566 à 575), ainsi que deux autres que nous avons donnés plus haut.(tome V, p. 447, et ci-dessus, p. 507), et une lettre de Charles de Sévigné que nous avons placée au tome VII, p. 253, ont été publiés pour la première fois dans le Mercure de France, premier volume de juillet 1763, p. 55 à 76, sous ce titre : Extrait de quelques lettres de Madame la comtesse de Grignan, du chevalier de Grignan, du marquis de Sévigné, et de M. de Bussy Rabutin, évêque de Luçon, et avec cette note : Nous tenons ces Extraits de M. l’abbé Trublet de l’Académie françoise, et il les tenait de feu M. le chevalier de Perrin, éditeur des lettres de Mme de Sévigné. Il a bien voulu y joindre quelques notes. » Ces fragments, oubliés dans le Mercure, ont été fidèlement réimprimés en 1854 par M. Corrard de Breban, qui y a joint un fragment inédit de Mme de Sévigné (donné par nous ci-dessus, p. 544)
  2. 2. Le monstre de 1671 (voyez tome II, p. 106 ; p. 48 et note 10 ; p. 135 et noter 3) ne mourut que le 27 septembre 1717 aux Incurables, où il s’était retiré, ne laissant qu’une fille (la princesse de Rohan).