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  • 8 -- DE MADAME DE GRIGNAN A LA COMTESSE

DE GUITAUT·

Ce 9 octobre[1].

L'on ne sauroit apprendre sans frémir la perte que vous avez faite, Madame ; elle est accompagnée de si cruelles circonstances , qu`il n’est pas besoin d'être à vous autant que j'y suis pour en sentir toute l'amertume. Je voudrois que mes sentiments pussent affoiblir les vôtres ; mais c'est un bien que l`on ne sauroit faire, quoique l'on partage bien sincèrement la douleur des personnes que l'on honore. C'est en vous-même, Madame, que vous trouverez vos secours et votre force , par l'acquisition que vous avez faite depuis longtemps de beaucoup de soumission et de vertu. Je vous honore et vous admire plus que personne, et je suis, Madame , avec beaucoup de vérité, votre très-humble et très-obéissante servante ,

La comtesse DE GRIGNAN.

  • 9. -- DE MADAME DE GRIGNAN A LA COMTESSE

de GU1TAUT[2].

Monsieur de Grignan va vous rendre ses devoirs : je

  1. LETTRE 8 (revue sur l'autographe). -- A cette date a été ajoutée sur l'autograpbe, d'une autre main, mais ancienne, l’année 1697 : nous ne trouvons dans la généalogie de la maison de Pechpeyrou aucune mention de l'événement à l’occasion duquel la lettre a été écrite ; elle ne l’a certainement pas été, comme d’autres éditeurs l’ont dit, au sujet de la mort du comte de Guitaut, qui arriva en décembre (le 27 décembre 1685).
  2. LETTRE 9 (revue sur l'autograpbe). -- 1. Cette lettre a été écrite en chemin, probablement à Rouvroy (voyez la lettre du I2 septembre 1679, a la fin du tome V). Elle est presque sûrement de la fin de