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autrement la guerrière Pallas elle nous a conté ses dernières campagnes[1]avec beaucoup d’esprit.


5 -- DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU[2]1.

A Paris, ce 22è décembre.

Croiriez-vous bien, Monsieur, que Monsieur l'archevêque d`Arles, tel que vous lé connoissez par tant de

    Vincent, p. 139 et 140, le procès-verbal de la translation et les inscriptions du monument élevé à Philis par « la ville de Nyons et sa propre famille. » La lettre suivante, écrite par le comte de Grignan à une demoiselle de la Charce, est postérieure à la mort de Philis ; elle est adressée probablement à sa sœur cadette : A Grignan, le 9è octobre 17IO, J'AI reçu, Mademoiselle, les deux lettres que vous m’avez fait l'honneur de m’écrire ; je suis accoutumé depuis longtemps à mille bontés de votre part ; je ne suis point surpris des marques obligeantes qu’il vous plaît de m’en donner. Vous connoissez mon ancien attachement à votre personne, à Monsieur votre frère et à toute votre famille ; rien ne peut être capable de m’en éloigner jamais, ni du respect avec lequel je veux toujours ètre, Mademoiselle, votre très-humble et très-obéissant serviteur, Grignan Ma fille de Simiane est très—sensible à l'honneur de votre souvenir ; elle vous fait mille très-humbles compliments ; elle va passer demain quelques jours avec M. le marquis de la Garde. Pardon, Mademoiselle, si je n’aî pas l’honneur de vous écrire de ma main : il y a deux ou trois jours que je suis un peu incommodé d’u11e fluxion. ’ Suscription : A Mademoiselle de la Charce, à Nions.

  1. 7 ; L’une de ces campagnes était peut—être celle de 1689, où le comte de Grignan visita les montagnes. Voyez tome VIII, p. 513.
  2. LETTRE 5. -- I. Ce fragment daté de Paris (nous l’aurions plutôt cru daté de Grignan) a été publié pour la première fois et d’après