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juste que je sois si bien chez vous : vous êtes trop aimable et trop bonne, vous me gâtez. Vos lettres me font un plaisir sensible, mais je prends sur moi de vous conjurer de les retrancher ; quand vous êtes accablée d’affaires.

Je n`ai point de réponse de M. de Berbisy : avez-vous frappé à cette porte ? M. Gauthier[1]2 ne vous est-il pas d'un bon secours ? Parlez moi de vous ma chère Comtesse, d’Enfossy[2], de vos affaires. Est-il vrai que l’Arehevêque va à Paris ? Rochon me le mande avec mille protestations de vous servir avec son zèle ordinaire. Adieu , mon enfant : je rends mille grâces à vos aimables Grignans, à M. de la Garde ; vous ne les oubliez jamais, ne m`oubliez pas aussi auprès d'eux. J`embrasse Pauline : elle n’est point laideron ; mon fils ne souffre pas ce mot ; il vous embrasse et son épouse aussi.

Suscription : Pour ma chère Comtesse.


  • 4 -- DE MADAME DE SÉVIGNÉ A MADÀME

DE GRIGNAN[3].

A Paris, ce 20è décembre.

JE fis hier, ma bonne, une des choses que vous voulez que je fasse, je pris médecine[4]. Je vis fort peu de monde ; M. du Coudray[5] en fut, nous causâmes assez bien ; j`aime toujours son esprit, et ses manières qui font

  1. 2. Voyez tome V, p. 386, note
  2. 3. Voyez tome V, p. 393, note 2.
  3. LETTRE 4. -- I. Voyez sur ce Fragment, tome V, p. 156, note 2.
  4. 2. Dans l’édition de la Haye ([726} : « je pris ma médecine. »
  5. 3. Voyez ci-dessus, p. 143, note I4.