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duc de Noailles et les soins de M. de Roquelaure[1]. Ce dernier avoit demande au Roi les bataillons des galères et de marine, ne comptant pas que la flotte ennemie dût venir se présenter sur nos parages de Marseille : ces troupes étoient ma seule ressource depuis que M. de Barvick[2] avoit appelé auprès de lui toutes celles de terre que j'avais en Provence ; j'ai pris la liberté de les garder jusques à ce que les ennemis aient disparu de dessus nos côtes, et que j'aie été informé qu'ils sont à Envay sur la côte de Gênes pour y embarquer de nouvelles troupes qui leur viennent de Naples. J'ai depuis fait marcher en Languedoc par les ordres de la cour un bataillon des vaisseaux ; celui des galères qui m'est demandé avec instance par M. de Roquelaure ne sauroit se mettre en marche faute de dix mille Francs pour leur acheter des souliers et des chausses, laquelle somme il n`a pas été au pouvoir a M. Arnonl, intendant de galères de rassem bler dans toute notre province, dont la caisse est à sec. Voilà, Monsieur, ou où nous en sommes, attendant qu`il

    p. 327, note 7), commandant du Roussillon, reçut cette nouvelle au Boulou sur l'extrême frontière d’Espagne le 25 uillet au soir· il fit tourner tête à ses troupes vers le Languedoc avec une telle célérité, que, le 29, il rentra dans Agde, évacuée par les ennemis, et que, le 30 au matin, il reprit d’assaut la forteresse et le port de Cette. Les Anglais se rembarquèrent précipitamment. Avant l’arrivée de Noailles, ils avaient déjà été repoussés à coups de fusil par les habitants, dans un essai de descente à Frontignan. Le comte de Thann repassa les Alpes dès le milieu d’août. » (M. Henri Martin, tome XlV, p. 530 et 531.) -- On a des nouvelles de Provence que la Hotte ennemie qui avoit été chassée le 27 du port de Cette avoit paru devant les îles de Marseille et ensuite sur les côtes d’Antibes et de Villefranche, et que le 6 elle avoit pris le large, n’ayant osé tenter aucune descente. » (Dangeau, au I2 août.)juillet au soir· il fit tourner tête à ses troupes vers le Languedoc avec une telle célérité, que, le 29, il rentra dans Agde, évacuée par les ennemis, et que, le 30 au matin, il reprit d’assaut la forteresse et le port de Cette. Les Anglais se rembarquèrent précipitamment. Avant l’arrivée de Noailles, ils avaient déjà été repoussés à coups de fusil par les habitants, dans un essai de descente à Frontignan. Le comte de Thann repassa les Alpes dès le milieu d’août. » (M. Henri Martin, tome XlV, p. 530 et 531.) -- On a des nouvelles de Provence que la Hotte ennemie qui avoit été chassée le 27 du port de Cette avoit paru devant les îles de Marseille et ensuite sur les côtes d’Antibes et de Villefranche, et que le 6 elle avoit pris le large, n’ayant osé tenter aucune descente. » (Dangeau, au I2 août.)

  1. Le duc de Roquelaure (l’ancien marquis de Biran, qui devint maréchal en 1724) commandait en Languedoc. Voyez tome III, p. 109, fin de la note 5 ; et tome IV, p. 260, note IO.
  2. 6. Le duc de Berwick, maréchal de France depuis 1706.