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et faites-moi l’honneur de me croire toujours, avec beaucoup de respect et un très-sincère attachement, mille fois plus que je ne vous le puis dire, votre très-humble et très-obéissant serviteur, Coulanges.

Notre grand cardinal m`ordonne toujours de vous dire, Madame, mille bonnes choses de sa part. A vue de pays, je prévois bien que je ne partirai point encore d`ici de cette semaine ; Dieu veuille que ce soit pour le commencement de la suivante !

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DE FLÉCHIER A LOUIS-JOSEPH DE GRIGNAN, ÉVÉQUE DE CARCASSONNE.

LE choix, Monseigneur, que le Roi vient de faire de M. l'abbé de Rochebonne[1] pour l’évêché de Noyon, nous a tous réjouis ici, tant par l'honneur qu’il fait au clergé, que par la satisfaction que vous en avez. Il joint le mérite à la qualité, et il a tout ce qu’il faut pour remplir dignement un siège si noble et si éclatant. L’Église est accoutumée à être gouvernée par des personnes de votre sang ; et il est sorti tant de grands prélats de votre famille , que celui-ci, avec ses talents personnels et ses exemples domestiques, ne peut qu'honorer sa dignité, et s`acquitter comme il faut de son ministère. Je vous souhaite une vie douce et heureuse, et suis avec tout l`attachement et tout le respect possible, Monseigneur, votre très-humble , etc.

A Montpellier, le 7è janvier 1708.

  1. LETTRE 1509. -- I. Charles-François de Châteauneuf de Rochebonne, neveu de l’évêque de Carcassonne et du comte de Grignan, fut évêque de Noyon de 1708 à 173I, puis archevêque de Lyon de 1731 à 1740. Voyez tome III p. 154, note 1.