Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/535

Cette page n’a pas encore été corrigée


De toutes sortes de Damas[1].

Car il s’en faut de beaucoup, Madame, que Mme la duchesse de Nevers[2] soit persuadée qu`ils soient tous de Gènes comme le sien ; cependant les cafards même, j'apprends, par la chronique du pays, qu'ils entrent dans tous les chapitres où l'on n’entre point sans preuve de noblesse : cela soit dit à leur honneur. Mais tous ces bons noms—là ne font pas toujours la bonne compagnie, il en faut demeurer d`accord. Je me suis tellement pressé de mander de tous côtés qu'on ne m`écrivît plus, que je ne sais plus qui vit ou qui ne vit pas. J'ai pourtant écrit, pour n'arriver pas à Paris dans une si excessive ignorance, qu'on m'adressât à Briare. au maître de la poste, les lettres qu'on voudra bien y hasarder, avec ordre à lui de me les garder pour me les rendre à mon passage par là, quand je les lui enverrai querir. Je crois présentement Mme de Coulanges dans la province d'Ormesson où je lui souhaite tranquillité et repos avec son sage voisin le maréchal de Catinat[3] et je fais pour vous les mêmes souhaits dans la bonne ville de Paris. Conservez-vous bien, je vous supplie, Madame,

    de Bussy, mort en 1746) et de Jeanne-Marie Palatine de Dio de Montpeyroux, fut mariée à Claude-Elisabeth, marquis de Laguiche.

  1. 9. François de Damas, bisaïeul du marquis de Thianges d’alors, avait épouse Françoise, fille de Jean Palatin de Dio, et en eut plusieurs enfants. Le grand-père du marquis de Thianges fut lieutenant général des pays de Bresse et de Charollais. Voyez sur une Damas alliée à un Ragni, ci-dessus, p. 72 et notes 3 et 4.
  2. I0, Diane-Gabrielle de Damas Thianges : voyez tome II, p. 22 et note 5. Sa mère, la marquise de Thianges, l’avait sans doute fort entêtee de sa naissance, et rendue particulièrement difficile et dénigrante pour les Bourguignons : voyez les Souvenirs de Mme de Caylus tome LXVI p.4OI et suivantes, -- Les Thianges descendent des Dalmas, qui étaient du Forez ; j’ignore quelle est l’orign1e génoise qu’indique ici Coulanges. (Note de l’édition de 1820,)
  3. 11. Le maréchal de Catinat, comme nous l’avons dit, vivait retiré dans son château de Saint-Gratien, dans la vallée de Montmorency, près d’Ormesson, où était alors Mme de Coulanges.