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invité par l’abbesse, nièce du P. de la Chaise[1]. Avec le secours d`un bon cuisinier qu'elle a demandé et qu'on fera partir dès ce soir, l'on m’assure qu’elle me fera très-bonne chère.

  • 1508. -- DE COULANGES A LA MARQUISE

D’UXELLES·

A Paray, ce 26è septembre.

IL ne sera pas dit, Madame, que je ne vous remercie pas par une quatrième lettre des trois bonnes que vous m'avez fait l`honneur de m'écrire, et que je quitte ce pays sans prendre congé de vous. Le temps de mon départ seroit déjà venu, s'il avoit plu à la rivière de Loire de me fournir assez d’eau pour m'y embarquer ; mais jusqu’ici elle s'est moquée de moi ; et pour me moquer d’elle à mon tour, notre cardinal m'a mené au port de Digoin[2] où je comptois de m'embarquer et me l'a fait traverser d'un bord à l’autre dans son carrosse ; mais ce qui me surprit encore davantage fut de voir toutes les bêtes à quatre pieds toutes les plus basses la passer sans nager, et les hommes et les femmes avec de l’eau seulement jusqu`à la cheville du pied. Ainsi présentement j'en suis à prendre d’autres mesures ; en attendant que je les aie trouvées, je ne suis pas bien à plaindre, au moins en aussi bonne maison que celle où je suis, et en la bonne compagnie de

    est à la nomination de cette dame, et la justice y est exercée par ses officiers. M. Baillet .... nomme cette ville . ?Marsigni-les-Nonnains (on la nomme aujourd’hui Marcigni-sur··Loire), et dit que ce monastère est de l'ordre de Cluni. » (Dictionnaire de Moréri.)

  1. 20. Un neveu du P. de la Chaise avait épousé une nièce de Mme de Coulanges ; voyez ci-dessus, p. 289, note 3, et p. 301.
  2. LETTRE 1508 (revue sur une ancienne copie). -- 1. Digoin, sur la Loire, à une lieue et demie de Paray-le-Monial.