Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/521

Cette page n’a pas encore été corrigée

parfaite santé, et si fort au-dessus des malheurs qui lui sont arrivés, qu’il ne veut pas seulement qu`on lui en parle. Il est tranquille, il se repose sur sa bonne conscience, et il ne veut de moi que des propos qui le puissent divertir. Il a ici une couvée de Montrevel[1] qu`il a1me fort, et dont il s’accommode à merveilles. Il m`a déjà fait boire et chanter avec l'abbè, et j`aurois été présenté à ses sœurs, si elles n’ét0ient point malades. Il a encore l'abbé Bouchu[2]  ; enfin Tournus n’est pas sans quelque sorte de compagnie. Voilà, Madame, tout ce que je vous puis dire : ` après avoir pris la liberté de vous informer aussi amplement de mes nouvelles, j’espère que vous me ferez l’honneur de me donner des vôtres, et de me confirmer que vous êtes très-persuadée que je sais vous honorer comme vous le méritez, et que je suis toujours plus que personne du monde, avec beaucoup de respect, votre très-humble et très-obéissant serviteur,

COULANGES·


  • l507· -- DE COULANGES A LA MARQUISE

D'UXELLES.

A Paray[3],1 ce 26 août.

J ‘AI reçu , Madame , sur les bords de la dormante

  1. 8. Moréri donne au comte de Montrevel (mari de Mlle de Lannoi, tué à Nervwinde en 1693 : voyez tome III, p. 461, note 1) un Frère ecclésiastique, un autre frère qui fut mestre de camp de cavalerie (sans doute le chevalier, filleul de Mme d’Uxelles : voyez la lettre suivante, p. 516 et note 3), et plusieurs sœurs.
  2. 9. Celui sans doute qui eut en 1694 l'abbaye d’Amhronay en Bresse, valant plus de dix mille francs, dit Dangeau (tome IV, p. 474).Etait-il parent de l’intendant Bouchu (ci··dessus, p. 444, note 26), qui suivant Saint-Simon se retira à Paray (voyez les Mémoires, tome IV, p. 439) ou à Tournus (addition à Dangeau, tome X, p. 292) ?
  3. LETTRE 1507 (revue sur une ancienne copie). -- 1. Paray-le-Mo-