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serve plus fidèlement, dans une résidence éloignée, les sentiments respectueux avec lesquels j’ai été et je dois être, Madame, votre très-humble, etc.

A Nîmes, le 15è novembre 1704[1] .


  • 1505. -- `DE MADAME DE GRIGNAN

A LA COMTESSE DE GUITAUT·

A Marseille, ce 20è[2] février.

Je n`ai reçu qu’aujourd’hui, Madame, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 1er décembre : je vous rends mille très-humbles grâces de vos sentiments sur mon malheur. Un cœur comme le vôtre, Madame, comprend aisément l'état déplorable où je suis, et ne sauroit lui refuser sa compassion. Il est vrai, Madame, que les seules réflexions chrétiennes peuvent soutenir en ces dures occasions ; mais que je suis loin de trouver en moi un secours si désirable ! Je ne sais penser et sentir que très—humainement, et pleurer et regretter ce que j'ai perdu . Je suis, Madame, toute à vous, et plus que personne du monde votre très—humble et très-obéissante servante, La comtesse de Grignan Monsieur de Grignan vous rend mille très-humbles grâces, Madame.

  1. 3. Cette lettre est ainsi datée dans les Lettres de M. Fléchier ; mais il semble par les premiers mots qu’elle fut écrite plus tard : le marquis de Grignan, comme on l’a vu ci-dessus, p. 509, note 2, était mort de quatre à cinq semaines seulement avant le 15 novembre.
  2. LETTRE 1505 (revue sur l’autographe) -- 1. Cette lettre, dont l’original n’a que la date du jour et du mois, est très-probablement de l'année 1705. C’est sans doute la réponse au compliment de condoléance que Mme de Guitaut avait adressé à Mme de Grignan sur la mort du marquis son fils.