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en langue vulgaire et dans les mains de tout le monde la peinture de la passion la plus forte et la plus funeste qui ait jamais été : il le faisoit pour aider quelque précepteur de ses amis à instruire quelque disciple de Port-Royal. Vous voyez donc que ces Messieurs ne vous avoueroient pas, s`ils savoient que vous tournez en ridicule un précepteur qui apprend les poëtes à son disciple d`une manière pure, délicate, et capable de rectifier les autres poëtes qu‘il ne peut éviter de lire dans le cours de ses humanités. Je vous réponds bien sérieusement, ma fille ; j'en suis honteuse ; car tant que tu parleras en enfant, je ne dois pas prodiguer la raison et le raisonnement

  • 1503. -- DE FLÉCHlER[1] AU COMITE DE GRIGNAN.

Je craindrois, Monsieur, de renouveler votre douleur de la perte que vous avez faite de Monsieur votre fils[2],

    de 1647 ; mais pourquoi mentionnerait—elle ici ce poëte ? La Traduction des quatrième et sixième livres de l’Enéïde (1666) a été généralement attribuée, comme elle l’est ici, à Arnauld d’Andilly ; une autre version des quatre premiers livres, à M. de Brienne.

  1. LETTRE 1503--—1. Evêque de Nîmes depuis 1687.
  2. 2. Le marquis de Grignan, brigadier et colonel de cavalerie, était mort à Thionville de la petite vérole, au commencement d’octobre 1704 (la nouvelle en arriva à Fontainebleau le 15 : voyez le Journal de Dangeau à cette date). Il ne restait plus que le chevalier, qui épousa Mlle d’Oraison et mourut en 1713, sans postérité. Ainsi s’éteignit la maison de Castellane—Grignan ; mais il restait encore des héritiers de ce beau nom. Tous les généalogistes provençaux ont parlé de la maison Grignan de Grignan, qui n’a jamais porté d’autre nom. ll est vraisemblable que ces comtes de Grignan, qui subsistent encore aujourd’bui en la personne de François—Philogéne-Joseph, comte de Grignan, ancien major au service de Russie, sortent de la même souche que les Adhémar ; mais leur jonction est impossible à établir parce qu’elle remonte aux temps les plus reculés. (Note de l'édition de 1818 à la lettre suivante,) - Saint-Simon (tome IV, p. 361 et 362) annonce