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sa vielle ; c`est un menuet de Poitou très—joli, et qui plaît tout à fait. Puisque me voilà en train de vous chanter mes œuvres, j`ai bien envie de vous faire part de la rèponse d`Antoine Hamilton [1], frère de la comtesse de Gramont, au sujet des couplets que je vous envoyai il y a déjà quelque temps, et ou je fais d`Ormesson la maison de Polémon [2]. Vous les aurez peut-être encore ; c`est pourquoi cette réponse vous plaira davantage ; c`est sur le même air : Toujours bergère, Toujours légère, Toujours bon temps.

Tous les lieux depuis Ormesson Changeant de nom jusqu'à Meudon , Tu nous feras voir tôt ou tard Par cas étrange Couler le Gange Dans Vaugirard.

Peins-nous tout au travers des choux Tes amants fous, Toujours jaloux, Aux champs sur le moindre soupçon Que leur princesse Peut dans Gonesse Ètre en prison ;

Guerriers en casques et pavois, Comme autrefois Courant les bois. Quel malheur si quelque géant 15.

  1. 14. l'auteur des Mémoires de Gramont.
  2. 15. Voyez tome III, p. 153, note 7. -— On lit dans le manuscrit autographe des Chansons"" de Coulanges une chanson qu’il avait envoyée d’Ormesson à Mme de Louvois en 1700, et dont le sixième couplet commence ainsi : Qui regarde bien Ormesson Voit la maison De Polémon.