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Monsieur votre petit—fils[1] . Cette nouvelle me fait rengainer —· bien des choses que j'aurois à vous dire, et même quelques chansons, que je me flatte qui ne vous déplairoient pas ; mais elles vous viendront quand je ne les croirai plus de contrebande ; car apparemment M. et Mme de Simiane ne vous laisseront pas longtemps sans consolation. Après vous avoir assurée ici de la continuation de mes respects et de mon très-sincère attachement, ne puis-je pas me tourner du coté de M. le comte et de M. le chevalier de Grignan, pour les assurer aussi des mêmes sentiments ? Mme de Coulanges a oublié encore de vous parler de sa santé, qui n`est pas trop bonne depuis quelques jours, et qui m’inquiète, quoiqu`il y ait plus de vapeurs dans son fait que d`autre chose ; mais le pauvre Chambon nous manque : il nous est d`un grand secours dans les moindres alarmes, par l'extrême confiance que nous avons en son savoir-faire et en son amitié, dont il nous donna de bonnes preuves l'année dernière, précisément dans ce temps-ci ; je supporte, en vérité, fort impatiemment sa longue prison 1[2]14 ; car qu'est-ce que ma sauté sans celle de Mme de Coulanges ?


1495. -- DE MADAME DE COULANGES

A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, le 17è juin.

J'AI eu la même conduite pour vous, Madame, que j'ai eue pour moi ; c'est celle aussi qu`ont observée toutes les personnes qui par discrétion n`ont pas cru devoir écrire à Mme de Maintenon : elles ont fait passer leurs compli-

  1. 13. Voyez le commencement de la lettre précédente, p. 481.
  2. 14. Voyez la lettre du 5 février précédent, p. 479 et note 11.