Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/487

Cette page n’a pas encore été corrigée


vous fait en la personne de Monsieur votre fils, dont vous deviez jouir plus intimement encore[1] ; mais enfin on ne compte guère ric à ric avec la Fortune , et quand elle veut bien réparer ses torts, on les oublie. Je suis en vérité ravie du soin qu`elle a pris de se raccornmoder avec vous. Je ne suis ni déesse, ni légère comme elle ; j`espère cependant, Madame, que vous me pardonnerez mes fautes, et que si vous refusez d'en charger MM. de Grignan , vous ferez grâce aux sentiments tendres et respectueux avec lesquels je vous honore et vous suis attachée depuis que je suis au monde.

La comtesse DE GRIGNAN


1494. -- DE MADAME DE COULANGES ET DE COULANGES A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, le 10è mai.

DE MADAME DE COULANGES.

J'ESPÉRAIS n'avoir aujourd`hui qu'à vous rendre mille très-humbles grâces d`une très-aimable lettre que je reçus hier de vous, Madame, et je me trouve obligée de vous faire un triste compliment sur la mort du petit marquis de Simiane ; la jeunesse et la fertilité du père et de la mère doivent donner de grandes espérances de voir bientôt cette perte réparée ; mais enfin il étoit tout venu,

    France par lettres du 14 janvier 1703 ; il prêta serment le 6 février suivant. (Note de l'édition de 1844.

  1. 3. Louis-Chalon du Blé, père du maréchal, avait obtenu un brevet de maréchal de France, ainsi qu’un brevet de chevalier des ordres. Blessé mortellement au siège de Gravelines, le 9 août 1658, il expira quatre jours après. (Ibidem.)