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  • 1489. -- DE CHARLES DE SÉVIGNÉ A BUROT

A Paris, ce 25è juillet 1701.

CE n'est plus à moi, Monsieur, qu'il faut vous adresser pour les procès qui peuvent avoir été au présidial entre quelques vassaux de la terre du Buron et moi. J'ai vendu la terre à M. de Chancartier[1], et il est porté dans le contrat qu’il doit suivre ou abandonner à son choix toutes les instances formées pour les droits, et toutes celles qui pourront encore se former, sans que j'en sois aucunement tenu ni garant. Ainsi prenez, s’il vous plaît, vos mesures auprès, de lui. Je suis votre très-affectionné SÉVIGNÉ.

  1. LETTRE 1489 (revue sur l’autographe inédit). -- 1 La terre du Buron n’était pas encore vendue en septembre 1696 : voyez ci—dessus, p. 421. -- L’acquéreur du Buron se nommait Dubreil de Chancartier ou Champcartier. Voici une lettre que Charles de Sévigné lui écrivait quatre ans plus tard : . A Paris, ce 18è juillet 1705. J’A1 écrit, Monsieur, à M. Desgrassières, et je l’ai prié de vouloir bien examiner avec M. Branjon les quittances de feu Angebaut ; mais la mort du pauvre M. Branjon éloigne pour quelque temps cet éclaircissement. Il sera aisé de faire voir au sieur Burot qu’1l n’éto1t rien dû à son prédécesseur, et il lui sera fort difficile de faire voir qu’il ait fait aucunes exécutions pour moi, puisqu’il y a plus de quinze ans que je n’ai eu de procès à Nantes. Je ne comprends pas même comment il peut avoir entre les mains les titres qui regardent le clos Arnodeau, puisqu’ils ont été longtemps entre les mains de M. de Trêvaly, pendant qu’i1 crut que l’on pouvoit traiter avec M. du Bois de la Musse. Je vous supplie, Monsieur, de vouloir bien voir avec M. Desgrassières quand il pourra donner quelques moments à cette bagatelle, afin que vous soyez entièrement content. Je suis, Monsieur, votre très-humble et obéissant serviteur, SÉVIGNÉ On trouvera au tome suivant deux lettres de Mme de Simiane à Chancartier, datées, l’unedu 17 mai 1718, l’autre du 27 février 1719. -- Sur Branjon, voyez ci-dessus, p. 314.