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faire le plus d'impression sont celles qui paroissent le moins regrettées par la raison que l`on se tourne tout d'un coup à ce qui remplit leurs places. J'avoue, Madame, et qu' a l'heure qu'il est, Je n'y préférerois que ce qui se doit préférer à tout ; mais Je n'aime point le repos que vous avez, il est trop loin de moi : ce n`est pas que le séjour de Grignan ne me plut infiniment, si j’y pouvois aller. Au reste, Madame, à propos de beau château, je vais avoir celui d`Ormesson[1], et je suis assez modérée pour n’en point désirer d`autre, ne voyant rien au-dessus que le séjour de Grignan. Nous avons eu ici la duchesse du Lude, cinq ou six jours avant la funeste mort de Monsieur. J`ai vu l`abbé de Polignac depuis son retour dont il se croit redevable au P. de la Chaise ; il est plus aimable que jamais, je dis l'abbé de Polignac. M. de Coulanges est ravi de la fin de cette disgrâce [2] ; mais comme il court toujours les champs, je crois qu`il ne l'a point encore vu. M. le cardinal de Bouillon est tranquille dans son abbaye : chose étonnante et difficile à croire ! mais, Madame, vous n`en serez point surprise quand, vous saurez qu'il est dans une extrême dévotion. Le Roi lui a fait la grâce de lui accorder une mainlevée pour la jouissance de tous ses revenus ; cela fait espérer bien des adoucissements dans ses malheurs[3]. Il faut que je vous

  1. 3. Dans la vallée de Montmorency, à une lieue et demie nord-ouest de Saint-Denis, entre Epinay et Saint-Gratien. Mme de Coulanges y habitait-elle le château des d’Ormesson, ou n’occupait-elle qu’une maison dans le village ?
  2. 4, L'abbé de Polignac (voyez tome VII, p. 348, note 5avait été exilé le 24 avril 1698, à son retour de Pologne, où il n’avait pas réussi à faire élire le prince de Conti. Il s’était retiré dans son abbaye de Bonport, en Normandie. Le 23 mai I7OI, d’après le Journal de Dangeau , le Roi lui permit de revenir à la cour.
  3. 5. Le cardinal de Bouillon venait d’être disgracié de nouveau, et