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d'Arnauld[1], et que vous ne douterez jamais de la pas sion très-respectueuse avec laquelle je suis, Monsieur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur, GRIGNAN.

A Lambesc[2]

  • 1480. -- DU CHEVALIER DE GRIGNAN A***[3]

_ Ce 26 septembre.

J’AI été si malade depuis trois semaines ou un mois, que je n'ai pu, Monsieur, répondre plus tôt à deux lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire. Je vous remercie très-humblement de vous souvenir de moi de temps en temps. Je suis si incommodé ordinairement à Paris , que j`ai pris la résolution d`aller essayer d'un hiver à Marseille, dont on me promet des merveilles. Je pars avec M. et Mme de Grignan lundi prochain ou mardi, pour aller en Provence. Nous passons parla Bourgogne, mais un peu trop loin de Dijon pour espérer d'avoir l'honneur de vous voir ; mais en Pro-

  1. 2. « M.l’abbé Arnaud (voyez tome I, p. 433, note 4), frère aîné de M. de Pompone, mourut à Paris. C’étoit un homme fort retiré, que nous ne voyions point en ce pays-ci ; il avoit l’abbaye de Chaumes, qui vaut huit ou dix mille livres de rente, et qui est dans le diocèse de Sens. » (Dangeau, vendredi I2 décembre , à Versailles.)
  2. 3. C’était la veille de l’ouverture de l'assemblée des communautés ; convoquée en 1698 pour le 20 décembre, elle fut différée jusqu’au 29, et fut close le 2 janvier 1699. , le 28è décembre 1698.
  3. LETTRE 1480 (revue sur l'autographe). -- Nous ne savons à qui cette lettre est adressée. Le bon président de Berbisy était mort deux ans auparavant le 8 septembre 1697. Il avait laissé un fils qui devint premier président en 1716.