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  • 1477. -- DE MADAME DE GRIGNAN

A LA COMIESSE DE GUITAUT[1]

29 mai.

Puisque je suis assez malheureuse pour avoir quelques affaires en Bourgogne, il me semble, Madame, que mes premiers devoirs vous appartiennent, et que je ne puis envover en ce pays-là sans commencer par vous assurer que vous trouverez en moi dans toute occasion les sentiments d`estime et de considération que vous méritez à tant de titres. Je me laisserois conduire par les exemples que l'on m`a donnés là—dessus, quand je ne connoîtrois pas par moi—même tout ce que vous valez ; mais j`en suis si parfaitement instruite de toute manière, qu’il ne manque rien à mes lumières pour vous honorer plus que personne du monde : je ne crois point cette vérité dillicile à vous persuader. Vous ne doutez point aussi, Madame, que je ne sois très-sincèrement votre très-humble et très-obéissante servante ,

La comtesse DE GRIGNAN[2].

  1. LETTRE 1477 (revue sur l'autograhe). -- 1 Cette lettre, sans date d’année, ne peut évidemment avoir été la première que Mme de Grignan ait écrite six semaines après la mort de Mme de Sévigné à l’une des meilleures amies de sa meère (comparez la lettre du 15 août précédent à la même Mme de Guitaut, ci-dessus, p. 406). Elle est vraisemblablement de 1697. On se rappelle que Mme de Grignan était héritière de Bourbilly.
  2. 2. Au dos du second feuillet de cette lettre est écrit d’une vieille écriture, et très-probablement de la main de la comtesse de Guitaut : « Mardy st (saint) de 96 Me de Sevigné est morte a Grignan. » : En 1696, Pâques tombant au 22 avril, le mardi saint était bien le 17.