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vieille comme moi, comptez _qu'il ne finira point par ma faute. Je vous serai sensiblement obligée si vous voulez bien me faire la grâce d'assurer Mme la comtesse de Grignan et Monsieur le chevalier, que j’attends leur retour avec toute l'impatience qu`ils méritent.


1474. -- DU COMTE DE GRIGNAN A MONSIEUR DE POMPONE

Le 8 novembre, à Lambesc, 1696. [1] IL me semble, Monsieur, que je me trouve dans un heureux engagement de vous renouveler, au moins une fois toutes les années, les assurances du véritable respect que j`ai pour vous ; mais j`ose dire que vous n’êtes pas moins engagé de votre côté à me conserver vos anciennes bontés et l'honneur de vos bonnes grâces, puisque vous ne pouvez douter du très—vif empressement que j'ai de les mériter, et d’y avoir un peu de part. Trouvez donc bon, pour vous en faire souvenir, Monsieur, que je me serve de l`occasion du courrier qui va porter au Roi la continuation des marques du zèle de nos Provençaux et de leur soumission à ses volontés[2], et qu'en remplissant le devoir qui m’oblige de vous en faire part[3], je vous supplie très-humblement d'honorer notre province

  1. LETTRE 1474 (revue sur l'autographe).` —— 1. L'assemble des communautés, pour laquelle le comte de Grignan se rendait d’ordinaire à Lambesc, s'était ouverte cette année-là le 6 novembre, et fut close le 23.
  2. 2. L’assemblée avait fait au Roi la veille un don de sept cent mille livres. C'était la somme que le Roi avait demandée.
  3. 3. Les affaires de Provence étaient, comme celles de Bretagne _ (voyez ci-après, p. 432, note 2), du département de Torcy, et les plus importantes, comme il semble, réservées à Pompone.