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BIENS ET EFFETS DE LA MAISON POUR LE PAYEMENT DES DETTES

La terre des Rochers, valant sur les lieux six mille livres de rente et plus, on peut à un prix très-médiocre l’estimer au moins. . . 120 000 La terre de Bodegat, toute en fiefs et fort seigneuriale. Elie a toujours valu, par main de fermier, quatre mille livres de rente ; elle ira pour le moins, sur le pied de la Coutume de Bretagne, à. .............. 120 000 La terre de Sévigné, dont le principal revenu est en moulins, deux métairies et quelques fiefs , ne sera guère plus vendue que la somme [de] ..... . ........, 18 000 . Les terres que Mme d’Acigné[1] a données en payement à ma mère. Elles valent, par main de fermier, quatre mille livres de rente bien payées ; mais les gens du pays ne croient pas qu’a les vendre on en trouvât plus de vingt mille écus ; c’est le plus bas prix. . . 60.000 La terre du Buron, bien bâtie pour un vieux château, vaut encore actuellement, par main de fermier, trois mille huit cents livres de rente. Elle a été jusqu’à quatre mille quatre cents ; elle est dans un très-bon pays ; on peut l’estimer au moins, quand la paix sera faite .................... 100 000. La charge de lieutenant de Roi de Bretagne, héréditaire, avec ce que le Roi a eu la bonté d’y ajouter pour mon logement, vaut au moins le prix que je l’ai achetée[2]

  1. 20. Voyez tome VII, p. 48, note 5.
  2. 21. Elle fut vendue davantage. « Le comte de Croissy achète la lieutenance de Roi du comté nantois, dont il donne deux cent dix mille francs ; c`est le marquis de Simiane qui la vend et qui a hérité de cette charge par la mort de M. de Sévigné, oncle de sa femme, qui l’acheta cent quatre-vingt mille francs quand le Roi établit ces lieutenances-là dans le royaume : ces charges sont héréditaires, et celle—la est la meilleure de toutes ; elle vaut onze mille francs de