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pour y recevoir la princesse[1]. Conservez-moi l'honneur de vos bonnes grâces, Madame ; j`espère que vous voudrez bien vous souvenir de moi auprès de Mme la comtesse de Grignan et de Monsieur le chevalier : je vous demande pardon de la liberté que je prends ; mais tout est permis à une personne qui a la confiance de vous écrire, et que vous honorez de vos aimables lettres. M. de Coulanges est à Vichy avec sa femme de Louvois[2]


  • 1472. -- DE CHARLES DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, ce 27è septembre 1696.

DANS l`état où je- me vois, et sur le point d`exécuter, peut-être dans peu de temps, le dessein que j’ai toujours eu de me retirer à la fin de mes jours, si Dieu rompoit l`union qu`il a mise[3] entre ma femme et moi, je veux, ma chère sœur, vous donner un éclaircissement général de toutes les affaires de la maison, afin que vous retiriez tout ce qui reste du bien de vos pères, que vous rendiez justice à tous ceux à qui je dois légitimement, et que sans attendre ma mort, vous jouissiez paisiblement de ce qui est à vous.

Je ne sais si la charge où je me suis engagé vous donnera plus d`embarras que vous n`en auriez eu si

  1. 7. Voyez ci-dessus, p. 402, note 4, et p. 411, note 1. -- Le Roi ne partit de Versailles pour Fontainebleau que le 4 octobre.
  2. 8. Nous avons vu souvent que Coulanges appelait Mme de Louvois sa seconde femme.
  3. LETTRE 1472 (revue sur l'autographe). -- 1. Dans l'original : « qu’il a mis » La plupart des participes qui se trouvent dans la suite de la lettre sont également sans accord.