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lui seront agréables. ]’ai établi ici mon principal séjour comme le poste le plus important a cause de la marine, et je n`irai dans les autres endroits de la cote que lorsque le service le demandera. : à l'égard de Marseille, j'irai quand M. de Grignan y sera ou lorsqu`il le jugera à propos[1]


1459 -- DU COMTE DE GRIGNAN AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU [2]

A Grignan, le 28 mai[3] 1696.

Vous comprenez mieux que personne grandeur de la perte que nous venons de faire, et ma juste douleur. Le mérite distingué de Mme de Sévigné vous étoit parfaitement connu. Ce [4] n’est pas seulement une belle-mère que je perds : c’est une amie tendre et solide, une société délicieuse ; mais ce qui est encore

  1. 4. Le reste de la lettre ne parle que d'affaires de service.
  2. LETTRE I459 (revue sur l'autographe). -- 1. Au bas de la première page de l’original est écrit, de la main du comte de Grignan : « A Monsieur le président de Moulceau. » La lettre il été en effet imprimée pour la première fois dans l’édition de 1773, tout à la fin de la correspondance de Mme de Sévigné avec ce président : nous ne savons pourquoi, dans l’éditi0n de Grouvelle et dans celle de 1818, on l’a mise à l’adresse de Coulanges.
  3. 2 Au lieu de « 28 mai, » date de l’autographe, les éditions antérieures à la nôtre donnent « 23 mai. »
  4. 3. L'éditeur de 1773 a modifié considérablement diverses parties de la lettre. Cette phrase, par exemple, a été ainsi imprimée : Ce n’est pas seulement une belle-mère que je regrette, ce nom n’a pas accoutumé d’imposer toujours ; c’est une amie aimable et solide, etc. » Un peu plus loin le texte a été altéré non moins librement : « C’est une femme forte dont il est question, qui a envisagé la mort, dont elle n’a point douté dès les premiers jours de sa maladie, avec une fermeté et une soumission étonnante. Cette personne si tendre, etc. »