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encore pour la santé de Madame votre mère, n’est pas une des moindres. Ne m`écrivez point, mais ordonnez seulement au moindre de vos gens de nous mander de vos nouvelles : je vous supplie de croire que la santé de Madame votre mère et la vôtre me sont très-précieuses , et par plus d'une raison ; car je crois devoir encore à la mémoire de Mme de Sévigné d`être plus attaché qu'auparavant à vous et à Mme `de Grignan, par bien connoître les sentiments`qu'elle avoit pour elle et pour vous. Je n’écrirai de longtemps à Madame votre mère, de peur d'augmenter sa douleur par mes lettres ; mais ne m`oubliez pas dans les occasions, nommez mon nom, et assurez que de tous vos serviteurs, parents et amis, personne assurément n’est plus sensiblement affligé que je le suis, et ne prend plus de part que je fais à tout ce qui vous regarde. Je ne ferai pas sitôt voir votre lettre à Mme de Coulanges ; mais je ne manquerai pas de lui dire que vous ne l’oubliez pas : j’ose vous assurer que c'est une justice que vous lui devez par tous les sentiments qu`elle a pour vous. Trouvez bon que je fasse ici de très-tristes compliments à M. de Simiane, à M. le chevalier de Grignan, et à M. de la Garde. Quelle scène, bnu Dieu ! dans ce royal château, et que je suis en peine encore de la pauvre Mlle de Martillao, qui s’est si bien acquittée de tous les devoirs de la bonne et tendre amitié ! 1454. -- DE MADAME DE GRIGNAN AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU·

Le 28è avril 1696.1

Votre politesse ne doit point craindre, Monsieur, de LETTRE 1454. -- 1. Cette lettre est datée du 18 avril dans l'édi-