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pour mère, qui lui donne une maréchale de Lorges pour cousine germaine, et des duchesses de Saint-Simon et de Lauzun pour nièces à la mode de Bretagne[1] ; l’une, dis-je, est entrée dans la maison de Montmorin ; et l’autre avec moins d’ambition, quoique fille d’une mère remariée à M. de l’Hôpital[2]. s’est contentée d’entrer dans la maison de B* ; et voilà par ce moyen l’énigme développée, pour l’explication de laquelle vous avez recouru à moi. Nous avons encore deux mois à être ici, ils passeront bien vite ; dès que je serai à Paris, je me remettrai dans le commerce, et aussitôt je vous donnerai la continuation des tomes précédents. Je voudrois bien que vous y pussiez trouver le mariage de Mlle de Bagnols avec M. de Poissy ; mais c’est un enfant si difficile à baptiser, que je n’ose en espérer la conclusion, quoiqu’on m’ait mandé que l’affaire étoit en bon chemin. Adieu, Mesdames : je m’en vais porter ma feuille à notre illustre cardinal, pour illuminer au moins le reste de cette page, et vous rendre par là ma lettre d’un poids beaucoup au-dessus de ce qu’elle vaut. Mille compliments, je vous supplie, et mille respects à tous les habitants du royal château où vous êtes. Mme de Simiane est la maîtresse de ne point faire de réponse à mes lettres ; mais j’aurois souhaité au moins pouvoir dire quelque chose de sa part à la duchesse de

    que le duc de Lauzun soutint pour le payement de la dot de sa femme, et qu’il perdit, contre le fils et contre la veuve de Frémont. (Note de l’édition de 1818.)

  1. 5. L’auteur des Mémoires et Lauzun avaient épousé en 1695 deux filles du maréchal de Lorges et de Geneviève de Frémont.
  2. 6. Marie Métayer, veuve de Pierre Rioult de Douilly, receveur général des finances de Poitiers, épousa en secondes noces François de l’Hôpital, dit le marquis de l’Hôpital, qui fut gouverneur de Toul et mourut en avril 1702. Le célèbre mathématicien de même nom (voyez ci-après la lettre du 5 février 1704) éta1t d’une branche cadette de ces l’Hôpital, qui avaient encore eu la branche des marquis et ducs de Vitry alors éteinte